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Toujours à l’affût, son objectif aux aguets, Mohammed Amine Abassi traque l’instant et fige l’écoulement des minutes. Sa passion pour la photographie marque son chemin de vie et éclabousse les amateurs de la photo en les contaminants par son souffle effréné et ses exaltations inspirantes.
Mohamed Amine Abassi, Expert Junior à la GIZ et Trésorier de l’ACPT partage sa vocation avec Femmes Maghrébines dans cette entrevue.
Comment tu as découvert ta passion pour la photographie ?
Pendant mon cursus universitaire, et au cours des deux ans de spécialité marketing entre 2007 et 2009, j’étais impressionné par l’image publicitaire, par la conceptualisation et la création. Depuis, j’ai toujours été proche de l’image, pour la décortiquer, l’analyser et voir dans la profondeur de son message et son influence.
En 2010, le passage vers la prise de vue fut marquant, vu que le regard d’un simple spectateur est différent de celui d’un créateur. Muni de mon Smartphone, j’ai essayé d’apprendre, de faire des essais. Déclencher sur tout ce qui bouge, avec le pouvoir ultime d’arrêter le temps : je me réjouissais de reproduire ce que je voyais ce que je sentais.
Mohamed Amine Abassi en parlant de ses états d’âme en tant que photographe passionné confesse : « je suis comme une âme qui se balade dans l’air regardant bizarrement le monde, je prends des clichés, mais réellement je cherche à trouver un ordre dans l’esthétique du monde ».
De quelle manière es-tu venu à ton premier appareil photo ?
En 2011, j’ai commencé à utiliser un Compact Samsung, qui m’a accompagné pour un bon moment. J’ai bien pris du temps afin de faire des économies pour acquérir mon premier reflex Nikon D90 en Avril 2012. De ce fait, j’ai essayé de continuer ma recherche vers une approche plus académique. Comptant principalement sur l’appui et les consignes de Mr Ahmed Zelfani et les différentes références bibliographiques à ma disposition de certains auteurs comme Michael Freeman, Frédéric Lefebre et Bryan Peterson, le chemin vers une vision plus soignée reste une quête qui demande plus d’investissement. Aujourd’hui, muni d’une Hasselblad, je me retrouve plongé dans ce monde d’argentique passionnant, essayant de trouver mon chemin et faire de la pratique une longue expérience.
Le monde est beau nous dit il, seulement nous ne savons pas comment le regarder.
Comment tu as atterri à l’ACPT (Club Photo de Tunis) ?
La photographie, puis le Club Photo de Tunis sont deux choses qui ont changé beaucoup en moi. J’ai découvert le Club Photo de Tunis depuis 2011, mais je n’ai commencé à participer aux séances qu’à partir de 2012 en tant que membre. Je suis devenu membre du staff à partir de Septembre 2012.
Le Club photo Tunis, dont la directrice est Rabeb Garbouj, m’a permis d’apprendre beaucoup de choses mais surtout d’avoir l’opportunité de connaitre des personnes qui m’ont boosté et avec lesquelles j’ai échangé et partagé beaucoup d’expériences.
En effet, cela aiguise l’œil de passer du temps à parfaire la culture photographique et à partager les techniques et les passions entouré d’amateurs de photographie. À observer le travail d’autres photographes, on finit par dresser son objectif, non pas par imitation mais combien même pour des fins purement esthétiques où l’art prend naissance dans un cliché ou une composition.
Dans son ensemble, l’art de Mohamed Amine Abassi est de photographier le monde qui l’entoure de prés comme de loin, en superficie comme en profondeur, qu’il s’agisse des ruelles de la Tunisie, des âmes qu’il rencontre sur son chemin ou de l’univers des détails inspiré par des lieux différents du monde urbain. Cet amateur de la photographie échappe au personnel et au documentaire pour laisser une dimension de sincérité palpable. Une passion pour l’image contagieuse et intarissable.
Frida Ben Attia
Crédit photo: Aymen Yan
Pour découvrir les travaux de Mohamed Amine Abassi :
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Le dernier Travail de Mohamed Amine Abassi (مناج الثورة): cliquez ici!