Monsieur le président,
Laissez moi me présenter à vous , je suis une citoyenne de ce monde et une farouche amoureuse de ma patrie.
Moi,cette ordinaire citoyenne tunisienne , vous avoue être inquiète pour ma Tunisie.
Notre pays passe par des moments difficiles et vos concitoyens aussi.
Autant sur le plan économique que sur le plan politique et social.
Cela est mondial me diriez-vous, il yen a même qui ont subi un sort encore plus pénible que le nôtre avec la pandémie Covid-19 .
Vous me répondriez en me disant , sauf votre respect Mr le président, que des états forts et riches ont perdu des milliers et des dizaines de milliers de vies humaines.
Et je me retrouverais totalement dans vos réponses et réflexions.
Sauf que Mr le président, nous ,dans ce petit Grand pays , nous avons su gérer cette crise sanitaire, nous nous sommes pris à temps et nous avons tous autant que nous sommes su maîtriser le mal du siècle.
Nous avons respecté le confinement, nous avons respecté le couvre feu , il y’en a qui n’ont même pas pu faire leurs Adieux à un proche.
Nous l’avons supporté et nous nous sommes solidairement aidés , nous avons été à la hauteur de notre Tunisie.
Ce qui nous a valu cette victoire sur le mal.
Hier vous avez annoncé la levée du couvre feu et aussi, officiellement, cette victoire.
Alors comment se fait-il que ce ci passe d’une manière inaperçue ?
Comment est ce possible que des pays voisins fassent campagne médiatique pour la saison estivale alors qu’ils ont souffert de la Covid-19 beaucoup plus que nous.
Pourquoi ne pas mettre les moyens qu’il faut pour orienter les regards du monde sur notre magnifique pays ?
Ces moyens que nous avons reçus lors de la crise pour gérer la crise alors qu’a vrai dire crise il n’y a pas eu…
Ces autres moyens que nous avons mis de nos « poches-vides » via le 1818!
Pourquoi cacher notre gloire si pour une fois nous pouvons en récolter les fruits.
Ceci n’est pas un procès que je vous fais car loin de moi l’idée de vous accuser de quoi que ce soit.
Ce ne sont que des questionnements légitimes dans un pays où une séance plénière au parlement peut durer 20h et où le phosphate reste enterré sous terre et où la jeunesse diplômée perpétue au chômage.
Et si cette patrie a le droit d’exiger que nous nous immolions pour elle , à plus forte raison peut elle prétendre, que par nos services nous lui devenions utiles.
Tentant à maintes reprises d’abjurer à mon sentiment dévastateur pour cette patrie , je me retrouve à chaque nouvelle reprise encore en amour perpétuel.
Je n’ai pas voté pour vous, mais j’ai pour tout vous dire ardemment espéré vous voir gérer ce pays avec une poignée forte et juste telle seul un homme de droit pourrait le faire.
Dans l’attente d’un Avenir meilleur et digne de notre Pays et dans l’attente d’une réponse que j’espère faite et non écrite.
Bien à vous.
Nesrine BEN KHEDIJA.