Face à la situation inédite de confinement que vivent les familles, les couples en ressortiront-ils renforcés ou menacés?
le degré d’intimité forcé et le stress financier sont les deux facteurs qui risquent d’amener le plus de tension dans le couple en période de confinement.
A la base, le confinement va venir renforcer ce qu’on appelle la routine névrotique, c’est-à-dire quand les peurs et les résistances psychiques deviennent une habitude quotidienne. Les couples qui se sont construits sur le fantasme amoureux, et non pas sur le sentiment amoureux, sont les plus en danger.
La situation va mettre en évidence la façon de communiquer propre à chaque couple. Non pas que l’on ait besoin de parler tout le temps, mais la question, c’est: va-t-on être capable de reposer de nouvelles bases, un nouveau règlement, une nouvelle charte? Toute vie ensemble est en effet régie par certaines règles que, la plupart du temps, nous n’avons pas besoin d’édicter. Dans le cas du confinement, il va falloir que ces couples soient mobiles d’un point de vue psychique, et en capacité de revoir très concrètement leur règlement intérieur habituel. Si le couple est capable d’évoluer, de s’ajuster, alors il saura s’adapter.
Comment peut-on vivre au mieux ce huis-clos anxiogène?
Ce confinement est l’occasion de réorganiser les espaces: comment aménage-t-on cette nouvelle vie? Comment préserve-t-on l’autre? Quel est le temps passé ensemble? Dans des espaces étroits, il faut organiser le “pas tout ensemble”. Il faut s’autoriser l’isolement, se réserver des temps où on laisse l’autre tranquille, être capable de se “décrocher” l’un de l’autre pour mieux se retrouver ensuite. Il faut organiser un “pas ensemble” ensemble!