
- société
Par Nesrine Ben Khedija.
Le bac entre le bonheur de la réussite et l’angoisse pour l’avenir
Il fut un temps, certes lointain, où la réussite au baccalauréat était synonyme de réussite tout court. Peu importe la moyenne obtenue. Le bac en poche était un des plus grands accomplissements qui ouvrait des portes sur de grandes ambitions. Les rêves commencent à prendre forme et le chemin vers l’épanouissement professionnel à se tracer.
Depuis quelques années, voire même des dizaines d’années, les choses ont pris une autre tournure, le choix de ses études universitaires n’est plus un choix purement personnel mais plutôt un choix éliminatoire dépendant de plusieurs facteurs. Il ne suffit plus de réussir aux examens, il faut être excellent pour pouvoir accéder à son premier choix d’orientation.
Immédiatement après l’annonce du résultat, parents et enfants rentrent dans une psychose, qui est tout à fait légitime, celle du choix universitaire.
Et c’est là où l’angoisse pour le futur prend le dessus sur le bonheur du moment présent.
Prendre ce qui reste vacant dans les universités publiques ou se diriger vers le secteur privé, qui par ailleurs fait du grand boulot pour arracher sa part du marché.
Mais malheureusement, tout le monde ne peut pas se permettre ce luxe de pouvoir choisir.
Ce qui fait qu’on voit de plus en plus de scientifiques devenir médiocres littéraires et des non-scientifiques devenir médecins par caprice. Est-ce vraiment ce qu’on veut faire de nos nouvelles générations?
Repenser le système éducatif et surtout l’orientation est devenu une affaire urgente, peut-être pas pour l’état qui semble ne pas s’en rendre compte, mais pour la société qui souffre du phénomène des diplômés déprimés.
Bonne chance à toutes et à tous et que l’avenir vous soit clément et les repas universitaires tolérables.