Fallujah, De la Critique à l’Admiration : Mon Voyage Intime avec le feuilleton De Sawssen Jemni.

Par Jihène Sayari.

L’année dernière, au début du Ramadan, j’ai fait partie de ceux qui ont critiqué, d’une façon personnelle, le feuilleton « Fallujah » de Sawssen Jemni, avant de changer d’avis au fil des épisodes. 

Cette année, j’étais la première assise devant la télé, attendant avec impatience le premier épisode, et il faut avouer que je n’ai pas été déçue, bien au contraire. En plus du travail technique, des couleurs, des gros plans, des mises en scène et de la qualité de l’image, l’émotion était présente. Parmi toutes les scènes qui m’ont séduite, deux en particulier se sont démarquées : celle de l’ado en roller, portant un t-shirt avec l’inscription « Palestine » et un drapeau Tunisien et celle où les ados ont commencé à danser avec le cœur sur le rythme de « Leve Palestina » . Un clin d’œil à la Palestine et à Gaza, réalisé avec goût et raffinement, pour rappeler que la Palestine fait partie de nous malgré les défis quotidiens. Cela mérite un tonnerre d’applaudissements pour Sawssen Jemni.

Ensuite, elle a exposé ces adolescents d’une façon extraordinaire : une jeunesse qu’on pourrait qualifier d’une part de déprimée, cherchant péniblement son identité dans des temps difficiles et d’autre part, une jeunesse avec un potentiel immense et déterminée à changer la société et le monde. Pendant une scène, mon fils m’a même regardé et m’a dit :« on dirait que c’est toi qui parle! C’est ce que tu me dis! ». Alors oui, Sawssen Jemni n’invente rien, elle met simplement les choses en scène d’une manière artistique.

Un autre sujet auquel elle s’attaque cette année, c’est la différence d’environnement entre les lycées des grandes villes et ceux des villages et petites villes, soulignant à quel point la pauvreté et les inégalités sociales peuvent influencer le quotidien de chacun. Même si je trouve que la différence de couches sociales n’est plus aussi remarquable avec la situation économique actuelle et cette inflation que nous vivons.

C’est fascinant de voir comment une perspective peut évoluer à travers l’expérience d’une œuvre artistique. La capacité de Sawssen Jemni à mettre en scène des sujets sociaux complexes de manière artistique semble m’avoir profondément touchée, suscitant une réflexion personnelle. Il est intéressant de constater comment elle aborde des thèmes tels que l’identité, la jeunesse et les inégalités sociales. Espérons que les épisodes suivants continueront à stimuler notre réflexion.

Bref, un moment de plaisir audiovisuel qu’elle nous a offert. Je croise les doigts pour les prochains épisodes. J’attends du grand art l’artiste !!! Bravo !!!