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Le coup de foudre, ce phénomène amoureux intense, frappe souvent sans prévenir. Comment reconnaître ce sentiment puissant lorsqu’il se manifeste ? La psychologue Véronique Kohn décrypte les signes de cette expérience fascinante.
Selon une étude de Statista en 2015, la moitié des Français ont déjà vécu le coup de foudre, marqué par un cœur qui s’emballe lors de la première rencontre. Véronique Kohn, psychologue et spécialiste des relations amoureuses, décrit le coup de foudre comme une expérience d’Éros, où l’on est saisi par la flèche d’Apollon, incapable de faire autrement.
Les Signes du Coup de Foudre
1. Purement Projectif : « Le coup de foudre n’est que purement projectif, puisque l’être que l’on ne connaît pas est perçu comme celui qui correspond à son idéal, » explique Véronique Kohn.
2. Signes Physiologiques : Lors du coup de foudre, le système sympathique s’emballe, sécrétant plusieurs neurotransmetteurs tels que la phénéthylamine, la dopamine, la norépinéphrine et l’adrénaline. Ces molécules induisent une cascade d’effets physiologiques, allant du bien-être à la sensation de chaleur dans tout le corps.
3. Sensation de Flottement : Certains éprouvent une sensation de flottement, où l’esprit semble se détacher du corps, résultant de l’euphorie induite par les neurotransmetteurs.
4. Obsession de l’Autre : La personne aimée devient l’unique préoccupation, générant une obsession constante pour ses actions, appels et sentiments réciproques.
Profils Concernés par le Coup de Foudre
Véronique Kohn souligne que certains profils sont plus enclins au coup de foudre. Les amoureux du rêve d’amour romantique, les fusionnels et les idéalistes sont susceptibles de succomber. En revanche, les ermites ou les passionnés de voyage, moins intéressés par ce mythe, ont moins de risques de vivre cette expérience.
Après le Coup de Foudre : Qu’en est-il ?
Bien que le coup de foudre soit intense, il n’est pas durable par nature. Au fil du temps, les manifestations physiologiques diminuent. Après environ un an et demi de relation, la concentration des neurotransmetteurs liés au coup de foudre commence à décroître, et après quatre ans, ils disparaissent. L’ocytocine, hormone de l’attachement, prend alors le relais.
Véronique Kohn souligne que la transformation du coup de foudre en amour durable n’est pas automatique. Accepter que la passion évolue vers l’ocytocine ou choisir de maintenir la passion au sein du couple sont des choix qui dépendent des individus. Pour une relation durable, elle insiste sur l’importance d’accepter le changement, les réalités du quotidien et les différences entre les partenaires.
Le coup de foudre peut être le point de départ d’une relation, mais la construction d’un amour durable nécessite un engagement envers la réalité et un travail sur les aspects moins idéalisés de la vie à deux.