Infidélité, qui est coupable, le mari ou la maîtresse?

Par Jihène Sayari.

Le débat s’est ouvert hier entre quelques amis autour d’un café matinal. Un de ces débats riches auxquels on aurait aimé assister.
Les avis divergeaient sur qui est coupable dans une histoire d’infidélité.
Est-ce que c’est le mari ou est-ce la maîtresse qui a « piqué » le mari?
Pour moi, la réponse est claire dès le départ : il n’y a pas de mari qu’on vole à sa femme, sauf s’il est inapte mentalement à prendre des décisions; alors là, oui, on peut dire que c’est la maîtresse qui l’a contraint à tromper sa femme et l’a « volé », le pauvre, alors qu’il n’a pas bougé le petit doigt.

MESKINE!

Alors, ça, c’était avant, lorsqu’on ne lisait ni la psychologie, ni la science, ni la philosophie, et que nos grands-mères illettrées lançaient de grandes théories selon lesquelles le mari, le pauvre, a fait une erreur, une « nazwa », et que la « mauvaise sorcière », qui est la maîtresse, l’a eu et l’a « volé », surtout si cette infidélité a fini par un divorce.
Désolée pour tous ceux qui suivent encore ces théories, mais aujourd’hui nous sommes en 2024, et c’est loin, loin derrière ces conneries.
Dans une infidélité, il y a deux éléments : le mari infidèle et la maîtresse. Certaines maîtresses, c’est vrai, commencent le jeu de séduction, mais excusez-moi de vous le dire, le terrain était sûrement favorable, et le mari infidèle fou de joie, sinon, il n’aurait jamais répondu à ses avances.
Maintenant, savoir si elle savait ou pas qu’il était marié, c’est un autre truc, et ça dépend de son bon sens.
Sinon, comment lui en vouloir à elle? Le mari n’est pas dupe, n’est pas arriéré mentalement, donc il doit la repousser, repousser ses avances, lui dire qu’il est marié et qu’il ne veut pas tromper sa femme. C’est simple comme un bonjour, mais dans notre société de fils à maman, où les garçons sont des demis-dieux dans la famille, ça ne se fait pas, ils doivent se cacher derrière des excuses bidons du genre « il n’a rien fait, c’est elle qui l’a volé », « c’est un homme ».
Alors, c’est bon là ! On arrête, chacun doit prendre ses responsabilités et supporter les conséquences de ses actes. Et arrêtez de les cacher derrière les jupons de leurs mamans, c’est bon, ils sont grands.
Voilà, passons et regardons les autres spécimens, le mari coureur qui cherche une maîtresse à tout bout de champ en se plaignant qu’il n’est pas heureux, qu’il est encore avec elle pour les enfants, qu’ils est malheureux.

MESKINE !

Celui-là même qui offre à sa maîtresse des choses qu’il n’offrirait même pas à la mère de ses enfants. Ça va de la voiture, à l’appartement, à la carte de crédit et aux voyages. Lui, il veut juste sauvegarder son statut social et ne pas déchaîner un vent de colère de sa famille et de sa belle-famille. Il est juste pris et n’a pas de culot. Pas de caractère quoi.
Sinon, il y a le malade qui court après toutes les femmes juste pour se prouver qu’il est encore séduisant, c’est tout.
Alors, venons-en aux faits : les hommes sont infidèles par nature, c’est la nature qui veut ça, leurs hormones, etc. Certains passent à l’acte, d’autres pas. Certains se font prendre, d’autres pas. Certains quittent leurs femmes pour leurs maîtresses, d’autres pas. Ce n’est pas, en tout cas, une excuse pour les maîtresses, parce que franchement, prendre un homme qui a déjà une femme et des enfants et le voler à sa femme, c’est nul. Laissez-le lui. Rendez-vous service avant tout. Si son couple va mal, il aurait divorcé sans vous attendre. Sinon, c’est un lâche, et vous n’avez pas besoin d’un lâche. Et même s’il la quitte pour vous, il finira par vous tromper parce que ce n’est pas sa femme le problème, c’est lui et seulement lui!
Et juste un conseil, apprenez à être responsables de vos actes, arrêtez de rejeter la faute sur les autres. Et apprenez à accepter qu’aucune relation n’est éternelle!
MESKINE!