- société
Par Jihène Sayari.
Je m’efforce constamment de comprendre ce manque, cherchant des explications sans relâche… Non, il ne s’agit pas d’une privation émotionnelle, c’est devenu un luxe… Évoquer de tels sujets peut parfois sembler déplacé face aux difficultés rencontrées par la plupart des Tunisiens.
Aujourd’hui en Tunisie, nous faisons face à une pénurie de lait, de sucre, de farine, de semoule, de café, de pain (automatiquement)… Les prix atteignent des sommets, une inflation sans précédent dans les produits de consommation, sans même évoquer le coût de l’or, de l’immobilier et autres…
Treize ans après la révolution, même avec l’espoir que nous avions placé en notre président, Kais Saïd, aucune amélioration n’est perceptible. Il est vrai que nous lui devons beaucoup, surtout compte tenu de la transformation du paysage politique. Cependant, il reste encore beaucoup à faire, et l’urgence se fait ressentir. La vision de tant de misère, les files interminables devant les grandes surfaces, les boulangeries et autres, est profondément déconcertante.
Je n’ai pas connaissance des événements en coulisses, et je ne détiens pas la vérité, mais j’espère que toute personne contribuant à rendre la vie des Tunisiens plus difficile verra les conséquences de ses actes.
J’aspire vivement à la fin rapide de cette crise, désirant ardemment retrouver la Tunisie. Je souhaite ne plus être tourmenté par l’anxiété face à l’avenir. Oui, je veux que la Tunisie atteigne le niveau de prospérité de Dubaï, comme l’a prophétisé la célèbre voyante Leila Abdellatif.
Je désire retrouver des rues propres et florissantes dans mon pays, avec des sourires sur les visages et des adolescents épanouis. Une circulation fluide et des trottoirs accueillants pour les piétons font partie de mes aspirations.
Mon vœu le plus cher est de voir une Tunisie qui surpasse celle d’avant la révolution. Des gratte-ciels imposants, d’importants investissements, du tourisme international à Ain Drahem, Tabarka, et sur les plages vierges de Béja sont autant de visions qui nourrissent mon espoir.
Oui, je veux, et j’estime avoir le droit de réclamer que mon pays se transforme en un véritable paradis !