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La dépression est une maladie mentale qui affecte des millions de personnes dans le monde, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Pour certains, la prise d’antidépresseurs est un recours nécessaire, mais une nouvelle étude suggère qu’une activité physique pourrait offrir une alternative tout aussi efficace pour combattre la dépression.
La dépression, caractérisée par des sentiments de tristesse, de vide, d’irritabilité, et parfois une perte de plaisir et d’intérêt, est une condition complexe qui requiert différentes approches de traitement. Les antidépresseurs sont couramment prescrits pour soulager les symptômes de la dépression. Cependant, d’autres options telles que la psychothérapie, la luminothérapie et la sophrologie existent.
Une étude récente menée par le professeur Brenda Penninx a exploré une approche novatrice : la thérapie par l’exercice, en particulier la course à pied. Les résultats de cette étude, publiée dans le Journal of Affective Disorders, sont étonnants.
L’étude a duré 16 semaines et a comparé les effets des antidépresseurs à ceux de la course à pied sur la dépression, l’anxiété et la santé globale des participants. La chercheuse principale, Brenda Penninx, a déclaré que l’objectif était de comprendre comment l’exercice et les médicaments affectent la santé générale, pas seulement la santé mentale.
L’étude a impliqué 141 participants souffrant de dépression et/ou d’anxiété, qui ont été répartis en deux groupes. Le premier groupe a opté pour un traitement aux antidépresseurs, tandis que le deuxième groupe a choisi de participer à des séances de course à pied en groupe, supervisées, deux à trois fois par semaine.
Les résultats ont montré que les deux groupes ont enregistré une amélioration similaire de leurs symptômes de dépression et d’anxiété, avec environ 44 % des participants signalant une amélioration. Cependant, les bienfaits de la course à pied se sont également étendus à la santé physique, avec une amélioration du poids, du tour de taille, de la tension artérielle et de la fonction cardiaque. En revanche, le groupe prenant des antidépresseurs a montré une légère détérioration de ces indicateurs métaboliques.
Brenda Penninx a souligné que « les deux interventions ont permis de lutter contre la dépression dans une mesure à peu près équivalente. Les antidépresseurs ont généralement eu un impact plus important sur le poids corporel, la variabilité de la fréquence cardiaque et la pression artérielle, alors que la thérapie par la course à pied a permis d’améliorer la condition physique générale et la fréquence cardiaque, par exemple. »
Ces résultats ouvrent la voie à une nouvelle approche dans la gestion de la dépression. La course à pied semble se révéler comme une alternative efficace aux antidépresseurs, offrant un choix viable pour les patients ne répondant pas aux médicaments ou préférant éviter leur utilisation. Comme le souligne Brenda Penninx, « elle pourrait être un bon et peut-être un meilleur choix pour certains de nos patients. » La course à pied, en tant que thérapie par l’exercice, pourrait ainsi jouer un rôle crucial dans le traitement de la dépression, offrant un espoir renouvelé pour ceux qui luttent contre cette maladie.