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Les femmes semblent être plus sensibles aux températures intérieures que les hommes, ce qui peut parfois provoquer des désaccords concernant l’utilisation de la climatisation, même pendant les canicules estivales. Plusieurs études ont examiné cette question au fil des ans.
Les origines de cette discussion remontent à il y a longtemps. En 2009, le Toronto Star avait déjà publié un article sur les débats entre hommes et femmes concernant la température optimale à l’intérieur des bâtiments. Des questions sur la perception différente de la température par les hommes et les femmes ont également été soulevées par Mental Floss en 2013.
Des études menées en Finlande en 2007, aux États-Unis en 2010 et en Amérique du Nord en 2013 ont montré que les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de se plaindre de la température intérieure. Elles sont plus enclines à ressentir de l’inconfort dû au froid ou à la chaleur et préfèrent souvent des températures légèrement plus élevées.
Des chercheurs ont constaté que les femmes sont plus sensibles aux conditions environnementales créées par les systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation. En outre, une analyse de tweets a montré que les femmes étaient plus nombreuses à se plaindre du froid au travail, et cette tendance augmentait avec la chaleur.
Cependant, une étude de 2020 a révélé que les hommes et les femmes qui vivent seuls règlent généralement leur thermostat à des températures similaires. La différence pourrait résider dans la sensibilité des femmes à des environnements « moins optimaux », c’est-à-dire très froids ou très chauds, comme le suggère une étude de 1981.
Une hypothèse avancée pour expliquer cette sensibilité accrue des femmes au froid est liée à leur métabolisme, bien que cela reste débattu. Il existe également des facteurs physiologiques, tels que la circulation sanguine différente chez les femmes et les hommes, ainsi que des hormones reproductives qui pourraient influencer leur perception de la température. De plus, les femmes ont un pourcentage de graisse corporelle différent des hommes, ce qui peut également jouer un rôle.
Certains experts suggèrent que le choix vestimentaire, les habitudes vestimentaires plus légères des femmes en été, pourraient contribuer à leur préférence pour des températures intérieures légèrement plus élevées. En outre, ce sont souvent des hommes qui contrôlent les thermostats au bureau.
En fin de compte, certains chercheurs soutiennent que le problème réside moins dans les différences entre les sexes que dans l’utilisation excessive de la climatisation, ce qui peut être préjudiciable à l’environnement. La sur-utilisation de la climatisation est un problème courant dans les bureaux américains, où le manque de contrôle sur la température ambiante est une source majeure de mécontentement pour de nombreuses femmes.
Ainsi, bien que les femmes soient généralement plus sensibles aux températures intérieures que les hommes, les causes de cette sensibilité sont complexes et peuvent découler de différences physiologiques, d’habitudes vestimentaires, et de pratiques de climatisation excessives.