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L’oniomanie est un trouble où les achats compulsifs prennent le contrôle de la vie d’une personne, principalement chez les jeunes et les femmes. Selon Yasser Khazaal, addicologue au CHUV, les victimes peuvent sortir de cette dépendance en adoptant une nouvelle relation avec la consommation.
Les femmes oniomanes ont tendance à acheter des vêtements et des chaussures en quantité, tandis que pour certains, l’achat est associé à la honte cachée plutôt qu’à la satisfaction. Les premiers accès à ce trouble commencent souvent dès l’âge de 18 ans, quand les jeunes n’ont pas encore atteint la stabilité financière, ce qui les conduit à des problèmes financiers. Malheureusement, la première consultation pour cette maladie se produit souvent dix ans après le début de la crise, bien trop tard compte tenu de l’emprise de cette manie.
Le critère clé qui distingue un acheteur très gourmand d’un oniomane est la perte de contrôle. Les personnes atteintes de ce trouble sont dans un état de tension tel que leur pulsion court-circuite leur raison.
Les autres critères incluent l’importance que prend cette activité dans leur vie et les difficultés secondaires qu’elle génère, notamment les dettes, les mensonges, la honte et la solitude.
Contrairement à un collectionneur qui chérit son achat, l’oniomane ne s’intéresse qu’à la transaction elle-même et éprouve un soulagement après l’achat.
Les zones du cerveau associées à l’émotion et à la récompense sont activées lors d’une crise, tandis que le cortex préfrontal a du mal à exercer son pouvoir de contrôle et d’inhibition. Pour lutter contre cette addiction, les patients peuvent adopter une nouvelle routine, comme faire leurs courses le matin. Enfin, bien que l’exemple de Johnny Depp soit extrême, il montre que l’oniomanie peut toucher n’importe qui, sans égard à son statut financier.