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En effet, dépisté à temps, le cancer du sein est l’une des pathologies cancérologiques les plus curables. Toutefois, les tunisiennes continuent à mourir de cette maladie – souvent dans des douleurs atroces – une morbidité qui n’a pas de lien étroit avec le profil des patientes et les milieux sociaux : milieu populaire ou milieu aisé, milieu urbain ou milieu rural. Il est ainsi impératif de prendre conscience de la dangerosité du cancer du sein et d’œuvrer pour la culture du dépistage précoce.
Ce dépistage n’est pourtant pas si compliqué. Il débute chez soi en palpant manuellement toute la poitrine et continue chez le médecin avec une mammographie préventive une fois par an. Au cas où, à domicile, une grosseur est détectée au niveau du sein, il est nécessaire de se rendre immédiatement chez un spécialiste pour confirmer la présence de la protubérance et la définir à l’aide de la technologie médicale (radio du sein, scanner, IRM …). Si une tumeur maligne est découverte, il s’en suivra un protocole de soins et de thérapies allant de la radiothérapie à l’intervention chirurgicale et à la chimiothérapie. L’ensemble de ces techniques curatives ont pour objectifs de détruire les cellules cancéreuses et de prévenir, plus tard, contre toute récidive.
Il faudrait rappeler à ce stade que le cancer du sein est également héréditaire : si votre maman, votre grand-mère ou votre tante ont eu ou ont ce genre de cancers, il y’a malheureusement une forte probabilité que la pathologie soit génétiquement transmissible. Or, repéré dans les délais grâce au dépistage précoce, le cancer du sein est rarement mortel. Il reste qu’en Tunisie, les femmes ont tendance à négliger leur santé et à ne pas donner de l’importance à leurs corps et aux signes douteux. D’une petite tumeur guérissable, le cancer du sein se propage et se transforme, en l’espace de quelques temps, en une métastase fatale.
Par Hajer Zarrouk