- société
A vous les femmes indépendantes, les femmes belles et qui s’assument, rien n’est assez beau ni assez consistant pour vous dérouter, si ce n’est votre éternelle et douce tolérance envers les incompris qui ne sont autres que vous. Ceci est un texte qui parle de la femme, de l’amour, des avantages et les inconvénients d’être née sous le signe de Venus.
Ce dernier, qui saura, je l’espère bien, vous toucher, vous émouvoir et surtout vous voir à travers mes yeux, qui suis-je ? lisez et vous verrez…
Par Myriam Essoussi
Désirable ou indésirable ? Que suis-je pour lui ? Cette question qu’on se pose toutes mais que très rarement le destin y répond. Et pour quoi ne désir-t-on jamais autant son mari ou son copain mais toujours cet être interdit par son histoire d’homme ou tout simplement son orgueil.
Je me rappelle de son reflet à travers la fenêtre, c’est tout ce dont je me rappel ; un reflet. Il n’était pas suffisamment beau pour que je le fixe du regard mais assez pour qu’il me reste gravé dans la mémoire. Il avait des mains fières, non pas douce comme celle d’un fils à papa, non plus marquées par les cicatrices d’une vie dure mais celle comblées par la confiance du macho qu’il était. Il avait ce profond dans les yeux qui me désarmait car je me sentais possédée et inutilement capable de réagir. On connait toutes cet homme qui nous possède sans même nous toucher, qui nous déshabille par un simple regard qui en dit long. Ce reflet que je revois dans toutes les circonstances d’angoisse, de peur, de mal être… j’étais attirée par la sympathie de son insolence et le trouble de sa fierté. C’était l’énigme de mon cœur. Suis-je folle ?? Certainement ; à vouloir suivre une incarnation unique en son genre d’une âme que je crois être un humain, un homme, je perdais au fil du temps tout ce dont pourquoi je me suis battue depuis toujours : l’indépendance de la femme. Je me retrouve sous le contrôle de sa prétention enrageante et je me laisse aller à mes désirs de femme et mes fantasmes d’humaine.
A notre première rencontre, une fenêtre nous séparait ; moi enlacée par la chaleur d’un Prada, lui en dehors du café courant jusqu’à la porte. C’était une nuit glaciale de décembre. Une nuit pluvieuse, on avait l’impression que chaque goutte qui tombait créée sa propre symphonie en embrassant le sol pour certaines tant dis que d’autres se heurtaient au malheur des gens alors elles restaient silencieuses et se fondaient sur leurs habits comme pour ne pas alourdir le doux et amère sentiment que respiraient ces passagers. C’était ce que j’appelais une nuit amoureuse car cette année était un peu sèche et cette nuit la pluie, après une longue attente, allait retrouver son bien aimée alors on la sentait rageuse, fougueuse et pleine d’amour. Elle était impatiente à embraser le sol et à se fondre entièrement dans les pores de la terre. Et cette odeur de passion qui se dégageait, on aurait juré que c’était l’extase personnifié. Il n’avait rien de l’homme attirant si ce n’est son orgueil. Il dégageait cette frustrante odeur de confiance en lui, un arôme de tendresse glacé par un soupçon de virilité qui rendait cet homme tellement commun derrière sa coupe affreuse, la plus délicieuse des proies. Une seconde il était là, la suivante il disparaissait… je repris la lecture de mon magasine en oubliant cette petite distraction me consolant avec un petit sourire au bout des lèvres comme pour dire « ma vieille tu retombes dans l’adolescence » quand d’un coup je me sentais perturbais par une odeur de parfum qui me rendit tachycarde et un frisson me brusqua pendant une seconde. Prise par cette sensation d’euphorie brutale, je souriais comme si j’étais satisfaite de quelque chose ou de quelqu’un… mais quoi exactement ??
Je ne saurais répondre… En levant la tête, un sourire m’a accueilli.