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Certains trouvent le sens de leur existence à travers l’étude, la recherche, l’art, d’autres le
trouvent à l’occasion d’épreuves douloureuses. Ceux-là, confrontés à la douleur, la mort, ont
dû réfléchir à ce qu’ils souhaitaient faire du reste de leur existence. Ils ont alors lâché prise,
et leur vision de l’existence, des choses, des gens et des événements en a été changée. La
question est : faut-il attendre pour « lâcher prise » ?
La vie nous propose des leçons. La difficulté consiste à les découvrir. Les découvrir, c’est en
quelque sorte atteindre la maturité : ce n’est pas chercher à être parfait, c’est mieux
comprendre le monde et être en paix avec soi-même (et donc avec les autres). Personne ne
vous dira quels enseignements vous concernent : c’est à vous de les découvrir. Seul le
temps que vous y passerez aura de l’importance. Posez-vous une question : en avez-vous
envie ?
Les patients en phase terminale ont cessé de croire que le bonheur est « à l’extérieur », ou
« demain », ou « ailleurs ». Faut-il absolument attendre des circonstances extrêmes pour
découvrir des vérités ordinaires ? Malheureusement, nous nous en « empêchons »
(inconsciemment le plus souvent), car nous sommes enfouis sous un fatras de rôles de
composition que nous jouons : bon fils, bonne mère, bon époux, bonne professionnelle… Il
est extraordinaire de constater à quel point nous vivons en fonction de ce que nous devrions
faire, plutôt qu’en fonction de ce que nous aimerions faire. Beaucoup ne s’en aperçoivent
qu’au terme de leur vie.
Nous ne devons pas trop critiquer ces rôles, car leur fonction est de nous protéger : nous
protéger contre nos peurs et nos angoisses profondes, la première d’entre elle étant la peur
de l’intimité, avec soi ou avec les autres.
Les relations humaines entraînent inévitablement des conflits et des déceptions. Si vous
vous sentez obligé de résoudre le moindre problème, vous le paierez très cher, car la tâche
est impossible. Vous pouvez en revanche prendre conscience des « rôles » que vous jouez,
et vous apercevoir
Même quand on n’a pas commis d’actes répréhensibles, on a tous une part sombre. Nos
angoisses, nos peurs, nos colères sont l’expression de cette part sombre qui vous envoie
des messages sur ce que vous êtes. Faire le deuil de ces rôles n’est pas chose aisée, mais il
vous apprendra que vous êtes ce que vous êtes, et non pas ces rôles, votre métier, votre compte en banque. La vie, c’est ce que vous êtes, pas ce que vous faites. La suractivité
(travail, sport, …) est une fuite dans le « faire » qui évite de s’interroger sur ce que l’on est.
Par Slim Hamada