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Une semaine après le carnage du musée du Bardo A la guerre comme à la guerre !

  • Une semaine après le carnage du musée du Bardo A la guerre comme à la guerre !
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Par Ghalia Ben Brahim
Une semaine s’est écoulée depuis la tragédie survenue au musée du Bardo. Une attaque, ayant causé le décès de plus d’une vingtaine de personnes et la blessure d’une cinquantaine d’autres, nouvelle dans ce qu’a connu la Tunisie auparavant en matière de terrorisme. Au lendemain de cet abominable acte, les regards s’étaient directement posés sur l’appareil sécuritaire qui, à coup sûr, souffrait d’une grande faille ayant facilité la tâche aux deux terroristes du musée.
Depuis, une grande campagne de soutien internationale à la Tunisie a été lancée : des internautes, des quatre coins du monde, ont posté leurs photos avec des inscriptions #Je suis Bardo, une campagne qui rappelle celle survenue tout juste après le drame de Charlie Hebdo. A Tunis, les marches, les rassemblements et les visites officielles n’ont pas manqué à l’appel. Une messe a été tenue à la Cathédrale de l’avenue Habib Bourguiba à la mémoire des victimes tandis que différents hauts responsables tunisiens et français se sont précipités pour rendre visite au musée en y déposant une gerbe de fleurs. Une marche a été programmée pour dimanche 29 mars courant à laquelle participeraient les représentants des différentes nations. Entre temps, les réseaux sociaux et quelques médias s’enflammaient avec des versions officieuses données par des témoins supposés être oculaires. Des doutes commençaient alors à circuler concernant la version officielle du ministère de l’Intérieur. En réponse à cette campagne de discréditation à son encontre, ce dernier avait mis en ligne une vidéo montrant l’irruption des deux individus armés à l’intérieur de l’édifice.
Mais cela n’a pas empêché les responsables et l’opinion publique de revenir au problème source : le fonctionnement de l’appareil sécuritaire ou, du moins, d’une partie de ce dernier.
A quelques jours de la grande marche internationale, le chef du gouvernement, Habib Essid, a procédé au limogeage le chef de police du poste du Bardo et celui du poste de Tunis. Une autre unité est en état d’arrestation et passera prochainement au questionnaire. Par ailleurs, la cellule de crise est en train de se réunir régulièrement et cela surtout après la dernière nouvelle reçue et qui confirme que plus de trois milles réservations touristiques en destination de la Tunisie ont été annulées. Toutes ces mauvaises nouvelles n’ont pas empêché la réouverture du musée du Bardo qui a connu une grande cérémonie avec l’Orchestre national et une présence impressionnante. Le point faible de la journée était, encore une fois, la très mauvaise organisation : à cause de cela, plusieurs journalistes n’ont pas réussi à faire correctement la couverture de l’événement qui est, pourtant, d’une importance primordiale.
Malgré tous ces dysfonctionnements, d’ordre sécuritaire, logistique ou autre, la Tunisie continuera sa lutte contre le terrorisme, et, à la guerre comme à la guerre !

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