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La gravité de phénomène de drogue reflète la crise de la société tunisienne et la réalité d’une génération qui règne dans une situation désespérée et qui souffre de sentiments de perte et de manque d’intégration et de marginalisation et d’absence d’espoir et d’un faible sentiment d’appartenance et d’importance individuelle et collective.
Il reflète également une crise d’un Etat qui n’est pas en mesure d’accomplir et assumer ses responsabilités en termes de protection de ses citoyens et de la production d’une approche globale et synthétique qui met en œuvre une stratégie préventive, thérapeutique, juridique et pénale.
La consommation de drogues de toutes sortes et matière de cannabis « Zatala » précisément, existe en Tunisie avant le 14 Janvier 2011, mais actuellement ce phénomène a fait un grand « progrès » qualitatif et quantitatif, horizontalement et verticalement.
La Tunisie est devenue actuellement un marché de consommation qui touche toutes les classes sociales. Il s’agit donc d’un climat favorable à la consommation de drogue, et surtout de la matière de cannabis « zatla » et ce qui donne la preuve de l’échec des approches traditionnelles.
La direction de médecine scolaire et universitaire a réalisé une étude monographique sur ce sujet sur les élèves du gouvernorat de Tunis, publié au mois de Février 2013 et reflète l’état de panique.
Selon cet effort scientifique ; 11,6 % des élèves ont consommés des dérivés de drogue, 50 % des élèves ont consommés le drogue ou l’alcool ou le tabac (répartis entre 61,1% garçons et 40,9 % filles), et 3 % ont consommés le cannabis « zatla » et 0,8 % la cocaïne.
Le plus pire et grave, c’est que 80 % Parmi les élèves qui espèrent consommer le drogue, tout en sachant ses dangers pour la santé. Donc ce phénomène est beaucoup plus profond que cela a devenu une culture des générations dans le sens le plus large du mot.
Les premiers chapitres de cette histoire ont commencé par la Convention internationale pour la lutte contre la drogue après une session de l’Organisation des Nations Unies le 30 Mars 1961, qui été signé par la Tunisie le jour même dans un contexte social et culturel tunisien spécifique qui n’as pas le but de restriction de liberté mais plutôt une question de valoriser les valeurs de travail et de production pour réussir le défis de modernisation social et culturel et économique.
Plus tard une loi a été adoptée pour l’interdiction de drogue le 3 Novembre 1964.Cette approche peut être justifiée et légitime dans son contexte historique, parce que, peut être, si elle n’as pas lieu, le peuple tunisien se trouve aujourd’hui dans une situation pareille de certains des autres peuples du Maghreb et du Moyen-Orient.
Des décennies plus tard la loi sur la drogue N° 52 de 1992 du 18 Mai 1992 est apparu et a porté ainsi des sanctions sévères mettant dans le même panier tous les groupes sociaux et groupes d’âges et tous les catégories sans exception ; commerçants de drogue, consommateurs et consommateurs négatifs… Mais est ce que c’est la solution ?
Après la révolution, la consommation de la matière de « zatla » est devenue un signe et titre et symbole de révolution et d’héroïsme. Ce nouveau contexte a changé les significations de matière de « zatla » qui a produit des valeurs partagés et reflète une rébellion des personnes marginalisées économiquement, socialement, culturellement et professionnellement, qui groupe dans le même « sac » les chômeurs, les élèves, les étudiants, les employés, les rappeurs, les sportifs, les pères, les fils et filles… Ceux qui sont dérivés des milieux sociaux favorisés et défavorisés, comme il touche encore les régions côtières et les villes internes.
On a dit que ce comportement est une culture parce qu’il a pu, en dépit des risques de santé et sanction juridique et malgré qu’il touche l’image sociale, il as réussi de tiré l’attention du public entre les partisans et les opposants, les médias, les associations et les institutions de la société civile, des experts et des spécialistes et des personnalités publiques, des ministères …
Une culture ou sous culture ou contre culture qui as réussie de produire son jargon et poésie et musique et partisans… C’est la culture « Zakataka ».
Contrairement de ceux qui défendent ce phénomène et certains consommateurs ou tolérants avec ce phénomène, il est prouvé médicalement que les risque de consommation de « zatla » sur la santé est confirmé en terme de santé psychologique et organique. Mais l’approche purement juridique reste inapte de donner des résultats radicaux.
Selon un rapport publié l’an dernier par la cellule des sciences criminelles de Centre des Etudes Juridiques ; 30 % des consommateurs de drogues sont entre les âges de 13 et 35 ans, répartis comme suit: 57 % entre 13 et 18 ans et 36,2 % Entre 18 et 25 ans et 4,7 % Entre 25 et 35 ans et 2 % Entre 35 et 50 ans. DONC la plupart des consommateurs sont des élèves et des étudiants et des jeunes gents fonctionnaires. Appliquer seulement la loi ne suffit pas puisqu’ il prive un grand potentiel de la Tunisie qui est les jeunes et il va provoquer des conséquences catastrophiques pour l’avenir de la Tunisie à court et moyen et long terme.
Il semble qu’il est temps de passer au-delà du simple déni et ouvrir un dialogue social national, avec une approche participative préventive impliquant des jeunes, des consommateurs, des associations des citoyens, des experts et des spécialistes de tous les domaines et disciplines pour définir les stratégies nécessaires et efficaces.
Le premier pas c’est de distinguer les consommateurs et les promoteurs et les marchands. La deuxième étape sera la prise des mesures de protection des groupes sociaux fragiles psychologiquement, économiquement et socialement par l’accompagnement le traitement médical et psychologique. Et finalement c’est le lancement des études prospectives sur ce phénomène afin d’anticiper et de prendre les mesures nécessaires dé le début.
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Tarek Belhadj Mohamed
Chercheur en sociologie