L’affaire Rabta a révélé au moins 3 types de défaillances au niveau managérial et de gouvernance, les aspects techniques me dépassent personnellement.
1- D’abord, il ne fallait pas écarter les directeurs généraux (une quinzaine) qui officiaient dans les établissements hospitaliers publics pour des raisons idéologiques après le 14 janvier, des gens très expérimentés qui connaissaient parfaitement le milieu hospitalier et ses besoins matériels et humains, il s’agit là d’une grosse perte, en termes de knowledge management.
2- Ensuite : On constate un manque d’autorité des chefs de service ou des dirigeants pour 2 raisons : d’un côté le personnel syndiqué est devenu ingérable et de l’autre côté, on note que les dirigeants eux-mêmes notamment par la pratique souvent abusive de l’APC sont devenus non exemplaires, d’où le laisser-aller.
3- Enfin, on constate un manque de moyens matériels (dans tous les établissements hospitaliers, CHU, hôpitaux régionaux, spécialisés, dispensaires, CSB,…) et immatériels (formation, traçabilité grâce à l’informatisation…) car l’Etat s’est appauvri ces dernières années et que s’il y a augmentation de budget c’est pour les salaires (+25% les 3 dernières années pour le service néonatal de la Rabta) au détriment du matériel pour soigner les malades (-5% en 3 ans).
Par Hassen ZARGOUNI