Par Rim OUERGHI –
Le sarcasme est une ironie mordante. Le locuteur choisit de blesser et il le fait en présence de celui qu’il vise…utiliser le sarcasme dans une campagne de communication doit tenir compte en premier lieu da la cible de cette campagne car le sarcasme est intimement lié à notre capacité à comprendre l’état mental d’une autre personne pour ensuite « jouer avec ». Ce n’est pas juste une façon purement linguistique de s’exprimer, c’est une chose profondément ancrée dans le domaine de la cognition sociale.
Utiliser le sarcasme dans une opération de Teasing peut avoir un certain nombre d’effets négatifs . En effet, le sarcasme se moque de la victime, et ce ci peut avoir un effet négatif majeur parce qu’il véhicule un profond mépris parce qu’il s’ attaquent à la fois sur les faiblesses des gens, les mettre en valeur pour un rire pas cher. Tout cela peut développer, dans certains cas, des attitudes d’insécurité et de déception très profondes.
La campagne de teasing qui vient d’être dévoilée pour sensibiliser sur les violences faites aux femmes, a utilisé le sarcasme comme langage de communication, le but est bien évidemment de choquer pour attirer l’attention et pousser à réagir. Toutefois, lorsqu’il s’agit d’un sujet assez délicat et compliqué et que sa complexité trouve ses racines dans l’immaturité « mentale » et culturelle d’une grande partie de la société, peut-on utiliser des outils de communication de « second degré » qui s’appuient principalement sur l’intelligence de l’interlocuteur ?