Hédia, est une femme mariée. Aujourd’hui, elle a 18 ans de vie de couple mais elle pas eu d’enfants. Elle est venue partager avec nous sa souffrance dans le foyer et son rejet par son époux et sa famille à cause de son infertilité.
Quand tu regarde Hédia, tu vois une femme triste, prête au suicide. Pourtant, elle a tout pour être heureuse !! Elle est belle, bien raffinée, elle a plutôt un physique de jeune malgré ses 48 ans.
Mais aujourd’hui, elle ne se sent plus une femme : « Mon mari ne partage plus ma couche depuis près de deux ans. » s’exprimait -elle en pleurant : « Je ne pleure pas par faiblesse. Je pleure parce que je pense qu’il y a tout juste 18 ans, mon mari courait derrière moi comme un chien enragé. Ils étaient nombreux qui voulaient de moi, mais j’ai appris à aimer un seul homme. Je suis une femme mariée qui se respecte. »
Mais malgrès toute cette souffrance, Hédia ne désespère pas. Elle compte s’exiler encore pour obtenir auprès de ses contacts une aide de traitement pour tenter d’avoir un enfant. Bien qu’elle est aujourd’hui assez vieille pour avoir un enfant.
Sa tristesse et sa frustration dépendent du fait qu’elle n’a encore pas d’enfant, c’est évident. « Je souffre vraiment, des fois j’ai comme l’impression d’aller au suicide. Mais je me dis qu’après tout je peux gagner bien mieux un jour. Donc j’ai l’espoir parce que je veux m’en aller encore. »
Hédia est accusée dêtre stérile, bien que ce n’est pas de sa faute!! et que son mari, a même refusé de faire les examens, elle subit son sort comme si elle est fautive. Elle est rejetée par la famille de son mari, ce dernier qui trouve la stérilité de sa femme une bonne raison pour aller voir ailleurs sans tenir compte de ce qu’elle peut ressentir.
Faut-il croire que, à ce jour, en Tunisie, la stérilité incombe seulement à la femme qui n’a pas fait d’enfants ? Pourtant, on sait que, scientifiquement, plusieurs facteurs sont à la base de la stérilité d’un couple. Mais ça, la plupart des familles n’en tiennent pas compte.