Êtes-vous autonome ?

Vous vous en sortez très bien tout(e) seul(e). Besoin de personne, besoin de rien. Vous savez bien par vous-même comment il faut faire, comment il faut agir.

Inutile de se confier, de demander de l’aide parce que finalement, vous savez bien que l’on est jamais mieux servi que par soi même.
Puis grâce à cette autonomie, vous ne courrez plus le risque d’être déçu(e).
Elles sont bien trop douloureuses les déceptions.
L’autonomie vous évite bien des souffrances inutiles.
Elle vous protège même.
Aussi, grâce à cette autonomie, inutile de parler de vos sentiments, de vos émotions, de vos soucis.
Vous êtes autonome.
Vous savez bien gérer cela seul(e).
Vous allez bien. Vous êtes fort(e).
Vos activités personnelles et votre travail vous suffisent.
Vous excellez d’ailleurs dans votre travail. Vous pouvez même y être compétitif(ve), perfectionniste.
La barre n’est jamais assez haute.
Vous faites souvent cavalier(e) seul(e). vous êtes indépendant(e).
Vous êtes autonome.
…Sauf que tous ces comportements sont des programmes de protection enregistrés par défaut pour ne pas souffrir et ceux ci n’ont alors rien à voir avec la véritable autonomie.
Vous êtes dépendant de ces systèmes de défense. Ils sont présents pour ne pas réveiller la peur du rejet et la peur de l’abandon.
Là n’est pas la liberté. 
C’est une chose de se sentir calme et serein(e) lorsque l’environnement est fluide. Mais s’en est une toute autre de le rester lorsqu’il est orageux.
C’est en agissant à travers nos véritables besoins, ceux de notre coeur et non ceux de nos peurs, que nous gagnons notre véritable autonomie.
La véritable autonomie est la capacité à se sentir ancré(e) et entier(e) en tous lieux, en toutes circonstances.
Par Marie Chauderon
Psychothérapeute