C’est une confession, un moment humain que Leyla a voulu partager avec nous, sans pudeur, sans bouclier, sans masque dirait-elle.
C’est une confession de femme amoureuse, blessée, pleine de doutes mais vivante, si vivante :
«Cette histoire, je vous la conte car la maîtresse que je suis est tombée amoureuse de son amant, de cet homme marié. Et lui, de moi. Une histoire impossible aujourd’hui qui a eu son lot de pleurs de cœurs serrés, de mots horribles a devoir prononcer, et de choix cruel a faire.
Il a tout changé. …J’avais tellement de convictions, de fierté, d’idées, de certitudes… Et comme Zorro, il est arrivé sans se presser, pour tout bousculer
C’était après avoir pleuré, après m’être senti trahie…
Une sensation spéciale. Inconnue. Surprenante. Me sentir fondre entre ses doigts pour quelques instants incompréhensibles et totalement inexplicables, difficiles a réaliser pour cet ego renforcé… Contre lui, je me sens chez moi. ..
C’est étrange n’est ce pas ? La petite fille romantique élevée aux contes de fées a passé son adolescence a soutenir les autres, puis sa vie de jeune fille a se chercher, se découvrir, s’accepter… Pour comprendre qu’elle était atteinte du syndrome de Cendrillon a la recherche d’un Prince Charmant… Car nous en sommes toutes la finalement, a errer telles des princesses en mal de contes a lire, de belles fins a commenter, de personnages a deviner…
Devenue femme, mon univers n’a fait que me renforcer dans mes retranchements…
Ce premier séducteur marié , déclencheur de toute cette aventure pour que je me libère de tout ce qui me retenait, de mes peurs du corps, de ce mal-être physique, de briser mes chaînes de mirages et profiter. Profiter en tant que femme. Enfin. S’alléger de toutes contraintes au détriment de la morale la plus évidente, avec l’illusion de se faire pardonner d’être soi à coup de bonheur de quelques heures,
Mais à quel prix ?
Personne n’est infaillible. Le rencontrer, le fréquenter est probablement la plus belle émotion de ma vie. Quelque soit cet avenir, son avenir, le mien. Puis cette envie de ne pas oublier, cette impossibilité d’être sans l’autre trop longtemps. Ce besoin. Ce manque évident.
Je me suis brûlé les ailes, lui aussi… Nous avons arrêté de réfléchir, du moins nous ne nous l’avouons pas j’imagine. Je ne veux aucun regret.
C’est la confession d’une maîtresse qui aime un homme marié. C’est la confession d’une femme qui aime un homme.
Certains diront que c’est inconscient, d’autres que c’est immoral, d’aucuns parleront de libération… Moi je parlerais de besoin. Besoin de vivre ce bonheur incandescent qu’il a réveillé et que seul lui jusqu’alors me motive a entretenir. Que chaque peur et chaque blessure m’encourage a creuser cette brûlante envie de le surprendre et de l’aimer autant que sa position lui permet de me le prouver en silence. »